Sneaker-Vintage propose une sélection spécialement conçue pour Baos en vente sur le shop. A découvrir dès maintenant!
Driss Dendoune non content de gérer la boutique Ultimate – La grande boutique à Manosque, est un collectionneur de sneakers passionné et militant actif dans le sneakers game.
Il a organisé le salon “We got what you need” il y à quelques mois sur Aix-en-Provence et participe régulièrement à de nombreux event sneakers un peu partout en Europe, comme le SneakerNess à Zurich et le SNKR$ en Belgique, pour vendre, échanger et acheter quelques perles dans une ambiance sneaker-addict.
Interview avec le « maître ès Sneakers » réalisée par le site Sneakicks le 26 mars 2014.
– Quelle est la première paire de sneakers à t’avoir vraiment marqué? La Jordan 7 Raptors.
– Combien en possèdes-tu désormais? Je ne sais pas vraiment, je pense 500/600 à peu près !
– Ta marque préférée et/ou le modèle que tu préfères? C’est Nike, le modèle j’en ai pas je pense, mais j’affectionne tout particulièrement les années 79 à 88 pour être vaste.
– Quelle est la prochaine paire que tu prévois d’acheter?
Je ne sais pas, je suis toujours à la recherche de vieux stock les releases d’aujourd’hui m’intéresse pas vraiment.
– Que penses-tu de la place des marques de luxe dans le sneaker game? J’en pense pas grand chose à vrai dire, mais bon il y a de la place pour tout le monde.
Boutique en ligne et collection complète à retrouver sur Sneaker-Vintage
C’est à partir des années 1940 que la céramique scandinave acquiert une renommée internationale.
En associant les techniques industrielles aux apports des écoles de design, les manufactures de Suède, du Danemark et de Finlande vont jeter les bases d’un style épuré et fluide, emblématique des productions nordiques.
La particularité des manufactures scandinaves fut d’intégrer des artistes, diplômés d’arts appliqués, en leur offrant des conditions de travail exceptionnelles. Les jeunes designers disposaient d’un atelier intégré au sein même de la manufacture et d’un titre de directeur artistique.
Cette liberté entraîna l’éclosion, dans des structures industrielles, d’un véritable vivier de créateurs qui allaient faire la renommée de ces manufactures.
Au-delà du support technologique représenté par l’accès aux ressources de ces manufactures, les céramistes bénéficiaient de l’appui promotionnel généré par les expositions internationales de céramique soutenues par les entreprises.
Carl Harry Staalhane (1920-1990). Après la fin de sa collaboration avec Rörstrand, il fonde en 1973 son propre studio à Lidkoping en Suède, nommé Designhuset.
Gunnar Nylund (1904-1496), finlandais né à Paris d’une mère céramiste et d’un père sculpteur, impose un style moderniste épuré.
Bernt Friberg (1899-1981). Issu d’une modeste lignée de potiers, Friberg travaille l’argile dès treize ans.
Nils Thorsson ; né le 4 octobre 1898 à Eslöv, Suède, il émigre au Danemark en 1904/05 ; il meurt le 25 octobre 1975 à Copenhague. Il a collaboré avec Royal Copenhagen Fajance pour qui il dessinera en 1960 la célèbre ligne Baca.
Svend Hammershøi (1873-1948) remporte des prix dans les capitales européennes, pour les expositions internationales comme à Paris en 1900 et 1925, à Berlin, à Stockholm, et à Londres. La plupart des œuvres céramiques de Svend Hammershøi sont dans le style cendré des années 1930.
Axel Salto (1889-1961). Ses vases dits germinants, bourgeonnants ou cannelés.
Arne Bang (1901-1983). Auteur d’objets utilitaires raffinés associant grès solide plissé ou cannelé à un fin en argent.
Achevée en 1958, l’unité d’habitation de Berlin, littéralement Corbusier’s Strahlender Stadt (la cité radieuse de Le Corbusier) est plus connue sous le nom deCorbusier-Haus (maison Le Corbusier).
L’oubli français de cette œuvre et sa banalisation du côté allemand occultent la lutte acharnée que se livrèrent les autorités allemandes et Le Corbusier. Le combat perdu par l’architecte eût pour conséquence une dénaturation du projet et de ses idées.
Face aux nombreuses modifications, l’architecte reniera la paternité du bâtiment.
L’immeuble est malgrétout classé aux Monuments Historiques depuis 1993.
Le projet En 1957 est prévu une grande exposition d’architecture moderne appelée Interbau prévue à la fois comme moyen de reconstruire le quartier Hansa Viertel qui a été entièrement rasé pendant la guerre mais aussi comme vitrine pour la ville de Berlin-Ouest. Le sénateur Schwedler à l’origine du projet fait appel à des architectes célèbres comme Walter Gropius, Alvar Aalto, Max Taut, Hans Scharoun, Oscar Niemeyer, Pierre Vago, Arne Jacobsen…
L’invitation est envoyée à Le Corbusier dans un deuxième temps. « J’ai l’honneur de vous faire savoir qu’en 1956 Berlin organisera une Exposition Internationale du bâtiment. 44 architectes, parmi lesquels entre autres MM. Aalto, Mies van der Rohe [qui ne participera pas finalement], et Oscar Niemeyer, ont annoncé leur concours et étudient déjà l’avant projet. J’ai jugé inopportun de m’adresser à vous avant d’être certain du concours d’architectes réputés à l’Exposition. C’est maintenant le cas et le plan que vous trouverez ci-joint est établi. ».
En voulant rassembler les plus grands architectes du monde, Schwedler s’attendait vraisemblablement à devoir compter avec les sensibilités individuelles, néanmoins il n’avait sans doute pas prévu qu’inviter Le Corbusier lui créerait autant de complications.
L’incompatibilité de l’unité d’habitation et du concept de planification du Hansa Viertel, apparaît très vite. Schwedler rédige alors ce courrier : « À notre vif regret, nous avons dû constater cependant que cette formule d’habitat si intéressante soit-elle est incompatible avec les conditions exigées à Berlin pour la construction d’habitations sociales. Les habitats en cause étant financés avec l’aide de fonds publics, nous nous voyons dans l’obligation de respecter les conditions requises. Ne renonçant toutefois qu’à contre cœur à la collaboration de M. Le Corbusier, je me permets de vous proposer de venir à Berlin pour la séance prochaine du Comité de direction qui se tiendra du 22 au 24 septembre 1955, pour que nous puissions discuter en commun de quelle autre manière une contribution du Maître serait possible. ».
C’est suite à ce courrier que Le Corbusier aurait probablement dû abandonner mais l’insistance du sénateur et l’irrésistible envie de bâtir une unité d’habitation hors de l’hexagone auront raison de lui. D’autant qu’il envisage ce projet, comme un nouveau type de la série des unités d’habitation. Il souhaite créer une nouvelle œuvre, soignée et personnellement étudiée pour le lieu.
Le Corbusier est le seul architecte participant à l’Interbau 1957 qui pourra choisir son terrain. Il décide de bâtir son unité, après que plusieurs lieux lui furent proposés, sur la colline olympique de Charlottenbourg, en face du stade des jeux de 1936.
La construction : une altération du projet corbuséen Le projet rencontre immédiatement une opposition de la part de la population locale et de la municipalité de Berlin. Les oppositions portent principalement sur deux points.
Le premier concerne la proximité d’une formule très moderne d’architecture avec le stade olympique, chef d’œuvre de l’architecture du renouveau classique des années 1930.
La seconde critique recouvre des questions d’hygiène et de densité de l’espace de vie familiale et vise – au delà de l’unité d’habitation de Le Corbusier – les grands immeubles d’habitation en général.
A partir du moment où l’exécution du projet n’est pas confiée au cabinet du Corbusier mais à un architecte allemand, compromis, litiges et trahisons vont se succéder et venir modifier de manière importante les plans de départ.
La listes des préjudices :
Installation de cloisons entre les différents espaces de vie des appartements. Celles-ci sont exigées pour des raisons d’hygiène mais dénaturent l’espace intérieur complètement ouvert des unités d’habitations
Wogenscky adapte dès le départ les pièces de l’unité aux dimensions exigées : 4 m de large et 2,5 m de haut
d’environ 300 appartements familiaux en duplex, à double orientation (est et ouest) prévus on passe à 530 logements de taille très réduite pour couple sans enfant
la Baupolizei déclare que l’unité d’habitation, incompatible avec la vie familiale, doit être destinée à des studios de célibataires ou de couples sans enfant, les appartements du niveau 17 seront partiellement remplacés par des studios adieu les ambitions familiales du concept originel
558 logements sont finalement construits : 212 une pièce, 253 deux pièces, 88 trois pièces, 4 quatre pièces et 1 cinq pièces.
l’escalier de secours extérieur est supprimé
la rue commerciale est abandonnée pour un simple bureau de poste au rez-de-chaussée
les célèbres brise-soleil sur la façade des autres unités d’habitation ne sont pas présents et la forme prévue des fenêtres ne se retrouve qu’à partir du 7ème étage
après avoir consenti à abandonner les brise-soleils au milieu de chacune des loggias, Le Corbusier retravaille les couleurs de la façade afin de détourner l’œil de l’effet désastreux des fenêtres installées sur les six premiers niveaux
même le béton brut prévu est recouvert de peinture
aucun des aménagements prévus sur le toit n’est réalisé, par contre une auberge de jeunesse est aménagée
les pilotis ont été montés avec de nombreuses modifications aux plans
le parking est simplement installé entre les pilotis
Réception du bâtiment et son évolution Les travaux avancent si vite que l’unité contribue dignement à l’Interbau qui se déroule de juillet à septembre 1957. La presse et le public sont invités à visiter pour la première fois vingt appartements aménagés dans le bâtiment. La rapidité du chantier de Berlin cache l’altération méthodique des plans de Le Corbusier, sous couvert de l’urgence des travaux.
Pourquoi Le Corbusier n’a-t-il pas intenté un procès ? Vraisemblablement la crainte que le sénat de Berlin ne suspende le règlement des honoraires pour un temps indéfini. Pourtant, à plusieurs reprises fou de rage, il a exigéla démolition immédiate des irrégularités, menaçant de convoquer la presse et de faire éclater le scandale au grand jour.
Les contraintes de conformité aux normes d’habitation allemandes, l’urgence des travaux et leur financement très limité, ajouté au manque d’engagement du commanditaire pour les théories architecturales de Le Corbusier, la bataille était perdue d’avance. En dépit de son acharnement, l’unité d’habitation de Berlin manifeste le rendez-vous manqué entre un des plus grands chantiers urbains d’Europe après la guerre et l’un des fondateurs de la modernité architecturale du XXe siècle. Sa correspondance prouve que, dès 1956, il n’était pas dupe des motivations du Sénat, mais que le désir de faire la démonstration internationale de quarante années de réflexion le poussèrentà continuer ce chantier.
Le bâtiment rencontrera un grand succès parmi les visiteurs de l’exposition Interbau 57. C’est le plus grand et le mieux équipé de l’exposition. En 1979, le bâtiment a été transformé en co-propriété, comme à Marseille. Celle-ci entraine un changement sociologique des habitants et ceux-ci engagent en 1986 une réhabilitation totale du bâtiment respectant autant que possible les préceptes corbuséens.
Malgré l’enthousiasme populaire et politique qui suivit l’ouverture au public de la cité radieuse de Berlin, l’architecte ne changera jamais d’avis sur cette œuvre dans laquelle il ne voit que gâchis et trahisons. Ce jugement irréversible, suivi de son silence, constitue sans doute un facteur essentiel de son oubli français. Les trois années de querelle, de 1955 à 1958, entre l’architecte et l’administration berlinoise reflètent des relations qui furent toujours tendues et décevantes entre Le Corbusier et la capitale allemande.
1960 – Marc Held fonde l’agence d’architecture et de design Archiforme.
1965 – Ouvre l’Échoppe, une boutique rue de Seine dans laquelle il expose ses créations mais aussi le meilleur du design scandinave, italien et allemand.
1965 – Création du célèbre fauteuil PrimoCulbuto, réédité en série limitée depuis 2013.
1966 – Collabore avec Prisunic pour qui il dessine une emblématique collection de meubles en fibre de verre : lit, tables, bureaux et chaises, qui contribuent à accroître sa notoriété.
1967 – Signe un contrat d’exclusivité avec l’éditeur Créateurs & Industriels, dirigé par Didier Grumbach et Andrée Putman.
1967 – Knoll édite Culbuto, variante de son fauteuil Primo Culbuto, déclinée en trois versions (grand modèle, petit modèle et ottoman).
1973 – Conçoit pour le porcelainier Coquet un service de table complet qui va devenir un grand classique des arts de la table, ainsi que deux montres pour l’horloger Lip.
1978 – Réalise pour Renault, pendant cinq ans des études de concept, dont La Méridienne, qui a servi de modèle à la Renault Espace.
1983 – Réalise les aménagements intérieurs de l’appartement présidentiel à la demande de François Mitterand.
Marc Held est né en 1932 à Paris. Il a aussi mené une carrière d’architecte et de photographe. Il a quitté Paris en 1989 pour s’installer à Skopelos en Grèce, où il a construit huit grandes villas. La découverte des savoir-faire locaux l’ont amené à s’intéresser à l’architecture vernaculaire du Nord de la Grèce. Il écrit Maisons de Skopelos, précis d’architecture vernaculaire qui connait un vif succès et est édité en trois langues.
L’hôtel de ville de La Haye a habillé ses façades aux couleurs du peintre Mondrian. Né aux Pays-Bas en 1872, Mondrian a participé activement au groupe De Stijl avec Theo van Doesburg, fondateur de la revue éponyme. Si tous les deux sont mondialement reconnus aujourd’hui, le mouvement De Stijl qui les a uni reste peu connu du grand public.
Dans le cadre de l’année « De Mondrian au design néerlandais » la ville célèbre les 100 ans de ce mouvement d’avant-garde (le Style), dont les constantes étaient formes orthogonales et couleurs primaires.Des aplats de couleurs primaires ont été reproduits grâce à de fines feuilles adhésives sur les façades de l’Hôtel de ville.
D’autres bâtiments seront également concernés d’ici peu.
C’est l’exposition à ne manquer sous aucun prétexte si vous êtes fan comme moi de l’école du Bauhaus. « L’esprit du Bauhaus » est visible au Musée des Arts Décoratifs de Paris jusqu’au 26 février 2017.
Fondée en 1919 à Weimar, dissoute en 1933 à Berlin par les nazis, l’école du Bauhaus est aujourd’hui la référence incontournable de l’histoire de l’art du XXe. Peut-être parce qu’elle a su transmettre plus qu’un enseignement mais un état d’esprit qui s’est propagé à l’échelle internationale grâce à l’exil de ses enseignants et élèves après la fermeture.
Un vrai bonheur que de voir rassemblés mobilier, céramiques, peintures, sculptures, photographies, éditions, textiles…dans un même espace. Walter Gropius, Wassily Kandinsky, PaulKlee, Laszlo Moholy Nagy, Marcel Beuer, Marianne Brandt, Anni et Josef Albers, Oskar Schlemmer…tous sont au rendez-vous. Je regrette quand même la trop faible évocation de l’importance du groupe De Stijl (Théo Van Doesburg et Piet Mondrian) et des Constuctivistes Russes (Kasimir Malevitch et Alexandre Rodchenko) dont l’influence est indéniable. Trop peu de documentation sur la vie quotidienne des étudiants c’est dommage, et peu voire pas de créations en bois (mobilier, jeux) pour enfants comme le magnifique berceau conçu par Peter Keler.
Beaucoup de textes et articles de qualité sont parus sur le sujet en voici quelques liens ainsi que la Fabrique de l’histoire sur France Culture à écouter en podcast.
La maison à portique de Jean Prouvé (1901-1984) dite « 8×12 » propriété du maire de Royan a été vendue au galeriste Patrick Seguin spécialiste de l’œuvre du génial ferronnier et designer de Nancy. La maison 8×12 faisait partie d’un groupe de pavillons commandés au lendemain de la seconde guerre mondiale par le ministère de la reconstruction et de l’urbanisme. La maison de Royan était le prototype de cet habitat individuel conçus au départ pour les démunis, une construction préfabriquée et industrielle. Le maire de la ville raye ce joyau du patrimoine de la ville pour régler d’importants droits de successions.
Jeune illustrateur de 23 ans diplômé de l’Ecole de Condé, Léonard Dupond a réalisé son premier ouvrage en collaboration avec Anne de la Boulaye Le livre jeu des chevaliers. Pépite d’informations sur le moyen âge le tout est illustré avec une grande maîtrise des couleurs et dans un style à la fois personnel et emprunt d’un parfait médiévalisme. Sa connaissance de l’Europe médiévale faisait de lui le candidat idéal pour illustrer ce livre jeu avec plateau pour tout savoir des chevaliers en s’amusant ! Nous attendons ses prochains ouvrages avec impatience…
Sur le principe du jeu de l’oie des chevaliers partent à la recherche d’un trésor gardé par un terrible dragon. Pour parvenir à leur but, ils doivent subir 5 épreuves successives et surmonter de nombreux dangers.
A partir de 7 ans (mais idéal pour les enfants de 10 ans car assez pointu !)
Un plateau de jeu + un livre + 4 chevaliers à monter
Kévin Dolmaire, architecte de formation a choisi le métier de photographe d’architecture. Sa démarche est documentaire, elle est à la fois le témoin de l’histoire d’un site, l’identité d’un lieu existant mais aussi la mémoire des étapes de construction, des techniques de mise en œuvre…
Kévin Dolmaire participe de cette manière à la promotion de l’architecture auprès du grand public.
Cette maison a été construite au tout début des années 70 à Mirepoix, dans l’Ariège par Serge Binotto, assistant et précieux collaborateur de Jean Prouvé, pour y loger ses parents.
La maison circulaire au toit-terrasse, suit rigoureusement les préceptes des ateliers Prouvé : elle est conçue avec un minimum d’éléments répétitifs. Plan circulaire, panneaux en métal émaillé pour les façades, panneaux bois multiplis pour le plafond et toutes les menuiseries intérieures, sol unifié en ardoise, piétements de poteaux en inox, aplats de couleurs unies…
Baos aime profondément le Salon Maison & Objet, le rendez-vous incontournable des professionnels de l’art de vivre se tient en ce moment à Paris jusqu’au 8 septembre. Edition particulière cette année puisque le salon fête ses 20 ans !
Elizabeth Leriche, directrice de son bureau de style, a pensé le parcours d’inspiration autour du thème « Precious ». « Nous avons tous noté un retour de l’or et des arts décoratifs. Cela nous a menés à nous interroger sur ce qui revêt un caractère précieux aujourd’hui, au-delà même du luxe. Qu’est-ce qui va devenir rare et qu’est-ce qui va nous interpeler demain ? », explique-t-elle.
Le point de départ de l’exposition sera la matière brute, qui une fois transformée devient un trésor… Vaste programme !
A notre avis beaucoup trop d’espaces tendance « peplum », ambiances néo bling-bling qui mêlent marbre et laiton doré mais on y trouve aussi heureusement le minimalisme raffiné plus proche de nos goûts ! On retiendra le mobilier belge de Muller Van Severen évidement, les appliques Gras, les étagères modulaires en métal laqué ¿ ADONDE?, les couvertures de la marque israélienneANNA, la collection de plateaux et boîtes laquées en hommage à Mondrian de chez Arteum, le petit modèle du fauteuil BB de chez Airbone par Claire Petit en crochet…Bon salon !
Maison & Objet, du 4 au 8 septembre à Paris Nord Villepinte.
A découvrir au sein du Off la très belle exposition « Chagall, Soulages, Benzaken…Le vitrail contemporain » à la Cité de l’architecture.
Après les USA, l’Amérique latine et le Japon, Antoine Rivière revient avec une une série de photographies prises lors de son dernier périple en République Populaire de Chine. Passants anonymes-acteurs providentiels d’une fiction possible ou fragments de paysages étonnants aux couleurs saturées, on a parfois du mal à croire qu’aucune photo n’a été retouchées ni mise en scène opérée!
vernissage jeudi 15 mai à partir de 18h30
exposition du 15 mai au 15 septembre 2014
Terrasse en ville [concept store urbain]
26 rue des 3 frères barthélémy – 13006 Marseille
Les leporello (livre accordéon) de Warja Lavater (le mot fait allusion à Leporello, valet de Don Juan, qui présente à Donna Elvira la longue liste des conquêtes de son maître, pliée en accordéon).
Peintre et lithographe d’origine suisse (1913 – 2007), Warja Lavater est souvent plus connue du corps enseignant ou comme étant la femme de l’artiste Gottfried Honegger. On ne compte plus en effet les projets et les ateliers réalisés par les enfants à partir de son travail. Il est vrai que la réflexion autour du signe et du symbole (plus peut-être encore que de l’abstraction) est au centre sa création. Les personnages, les éléments de décor et les lieux sont représentés et symbolisés par des points de couleurs ou des formes géométriques selon un code annoncé en préambule.
Dans un de ses catalogues d’exposition à la galerie Maeght, Warja Lavater dit toute son admiration pour la ville de New-York de la fin des années 50. Non pour la rue en tant que telle, mais surtout de sa fascination pour la signalisation, la multiplication des signes à la portée de tout à chacun. C’est ce qui l’aurait décidé dans la voie de l’illustration cf. « La Promenade en ville ».
En s’appuyant sur les contes traditionnels, Warja Lavater commence à publié son travail et a proposé ce qu’elle appelle ses « Imageries ». Le Petit Chaperon rouge (1965), un Petit Poucet (1965), la Fable du hasard (1968), la Mélodie de Tur di di (1971) ou encore les trop rares premiers Folded Stories (1. Wilhelm Tell. 2. Die Grille und die Ameise. 3. Match. 4. Party. 5.
Son esthétique proche du Bauhaus et du constructivisme russe propose un jeu graphique qui repose d’abord sur un codification des symboles et des couleurs, immédiatement reconnaissable et transposable pour les plus jeunes lecteurs (dans plusieurs livres ces codes sont rassemblés dans une première page d’en-tête). L’autre nouveauté de ses ouvrages est la disposition des pages.
La plupart des ouvrages de Warja Lavater sont manipulables, d’abord parce qu’ils sont d’un petit format, ensuite parce qu’ils sont dépliables, en accordéon, permettant (comme dans un flip-book à plat) une perception cinématographique des actions décrites. Ce dernier élément n’est pas négligeable dans le succès des livres de Warja Lavater auprès du public scolaire (bien qu’il soit peu utilisé concrètement). Car par ce principe de « livre animé », l’illustratrice peut partir d’un action panoramique, poser les conventions et les personnages, pour ensuite jouer sur le zoom, grossissant ou diminuant à souhait, selon les péripéties de l’histoire racontée. Ceci permet d’entrainer son lecteur dans une lecture sans fin, celui-ci choisissant l’ordre de l’histoire qu’il souhaite. Si ce procédé avait été utilisé avant elle, Warja Lavater en fait un principe et une formule unique pour ces ouvrages lithographiés.
+ d’infos
Ces célèbres imageries sont disponibles sur le site des Editions Maeght. Chaque conte se présente comme une page de plus de 4 mètres pliée en accordéon pour devenir un livre-objet.
Le graphiste Federico Babina revisite les grandes toiles qui ont jalonné le XXè siècle en les réinventant sous forme de maisons, imaginant par là ce qu’aurait pu donner le travail de Picasso, Duchamp ou Warhol s’ils avaient été architectes.
L’idée peut semble en apparence saugrenue : comment retranscrire en termes d’architecture la complexité d’œuvres aussi abstraites que celles de Piet Mondrian, Mark Rothko ou Damien Hirst ? Également architecte dans le civil, le graphiste Federico Babina apporte sa propre réponse à la question, et le résultat s’avère plus limpide qu’on ne le pense. La série Archist offre ainsi une expérience au croisement entre les deux disciplines cherchant à mettre en lumière « la relation symbiotique et le partenariat implicite » entre art et architecture.
Qu’elles reprennent des tableaux iconiques de ces artistes (la Composition en rouge, jaune, bleu de Mondrian ou le Orange, Yellow, Red de Rothko) ou simplement en juxtaposant des éléments graphiques immédiatement identifiables (la boîte de Campbell’s Soup de Warhol, le chien de Keith Haring ou les associations de motifs de Roy Lichtenstein), les créations de Babina étonnent par leur simplicité et leur fidélité aux tableaux d’origine.
Pionnier de la photographie moderne, Erwin Blumenfeld su imposer son inventivité et son talent marginal aux plus grands magazines de mode, notamment grâce à l’influence de Cecil Beaton qui repéra très vite son œil iconoclaste et grinçant hérité du mouvement dadaïste.
Juif allemand, né en 1897 à Berlin, il traversa avec classe et dérision un siècle hanté de conflits. Dès les années 20, il emprunte les routes de l’exil pour s’installer aux Pays Bas en tant que maroquinier. Au milieu des années 30 alors que sa maroquinerie bat de l’aile qu’il se met sérieusement à la photo et que l’amateur portraitisant ses clientes devient le photographe de génie utilisant toute une palette surréaliste faite de distorsion, de solarisation ou de contre plongée. En 1936, il s’installe en France et fait ses armes au vogue France grâce à Cecil Beaton. Une reconnaissance de courte durée car il est arrêté et interné en camp de travail dès lors que les nazis posent leurs bottes sur le territoire français. Non sans difficulté, il parvient néanmoins à s’exiler aux Etats Unis avec sa famille, ouvre son propre atelier, peaufine ses expérimentations surréalistes et reprend sa collaboration pour la mode. Une collaboration fructueuse qui lui laissera le champ libre pour dépoussiérer la traditionnelle photo glamour, y insuffler sa poésie et son obsession du détail notamment celle ayant trait au corps féminin qu’il admire avec un sens de la distance amusée. Parmi ses photos les plus célèbres pour Vogue demeurent sa cubiste vision d’un visage à plusieurs bouches pour un rouge à lèvres, ou encore le focus sur l’œil de biche.
Affranchi des lieux communs, Erwin Blumenfeld a su comme peu de photographes donner à la mode un supplément d’âme en l’émancipant des poses de mannequins alanguies. Très vite son talent est reconnu et il tire le portrait des célébrités sans jamais se départir de son humour. En 1955, il fait ses adieux à Vogue et travaille sur son autobiographie, qui en conformité avec son image est un patchwork déstructuré et fantaisiste. Un véritable remède contre la morosité que ce dandy combattit toute sa vie. Il s’éteint dans la ville de la Dolce Vita en 1969 laissant dans son sillage un parfum de modernité fragmentée dont beaucoup s’inspirent encore aujourd’hui.
Rétrospective Erwin Blumenfeld (1897-1969)
Photographies, dessins et photomontages
du 15 octobre 2013 au 26 janvier 2014 Musée du Jeu de Paume
Commissariat :
Ute Eskildsen, ex-directrice adjointe et responsable des collections photographiques du Museum Folkwang, Essen.
Scénographie :: Nino Comba
Quatre-vingts ans après les premiers croquis, le concept de « la maison au bord de l’eau » devient réalité. Cette construction sur pilotis de 90 mètres carrés, imaginée par Charlotte Perriand, s’installera sur la plage de South Beach à Miami, à l’initiative de l’enseigne Louis Vuitton. Dessinée en 1934 dans le cadre d’un concours pour le magazine « l’Architecture d’Aujourd’hui », cette maison moderniste proposait une alternative à bas-coût en préfabriqué pour les familles modestes, mais ce projet est arrivé deuxième et n’a jamais été concrétisé.
La maison Vuitton a suivi à la lettre les plans de l’architecte décédée en 1999 et a travaillé main dans la main avec la fille de la créatrice, Pernette Perriand-Barsac. Quelques adaptations ont cependant été nécessaires pour transposer les croquis originaux en structure en dur mais démontable. Ce prototype est aussi meublé, comme le précisaient les plans et croquis de l’architecte, avec des pièces conçues par Charlotte Perriand dans les années 30.
Ce projet sonne comme un écho à la collection Icônes printemps-été 2014 de la maison française, une ligne s’appliquant à définir un vestiaire idéal composé pour l’été prochain de pièces fonctionnelles à l’allure Fifties inspirées par Charlotte Perriand.
« La Maison au bord de l’eau » sera visible du 3 au 8 décembre au Raleigh Hotel, South Beach, en Floride, à l’occasion de la foire d’art contemporain d’Art Basel.
Le bâtiment en kit, entièrement meublé et évolutif selon les terrains et les envies, sera par la suite mis en vente. Avis aux collectionneurs !
Le film de Jalil Lespert ne sortira que le 8 janvier 2014 mais en attendant de vous replonger dans la haute couture des années 60 voici un avant goût en image de la célèbre collection automne-hiver 1965 inspirée de Mondrian.
Paris, 1957. A tout juste 21 ans, Yves Saint Laurent est appelé à prendre en main les destinées de la prestigieuse maison de haute couture fondée par Christian Dior, récemment décédé. Lors de son premier défilé triomphal, il fait la connaissance de Pierre Bergé, rencontre qui va bouleverser sa vie.
George Brecht (1926 – 2008) de son vrai nom George Ellis MacDiarmid, fut à la fois un artiste de l’avant-garde américaine faisant partie de l’art conceptuel et un chimiste, travaillant comme chercheur pour de grands laboratoires pharmaceutiques. Il fut un membre important de Fluxus groupe international d’artistes d’avant-garde, dont il fit partie, de la première performance à Wiesbaden en 1962 jusqu’à la mort de Maciunas, son chef de file, en 1978.
En 1957, il invente la notion d’event qui sera le pivot de toutes ses recherches. Le principe consistait à exposer un objet du quotidien, une chaise par exemple, et à en faire une œuvre d’art. Sans aucune modification, de par sa simplicité et l’utilisation que l’on fait de cette chaise, elle est transformée en art. Selon George Brecht, cette chaise ne devait pas être uniquement exposée, il fallait qu’elle serve. Selon lui, l’œuvre d’art nécessitait la participation active du spectateur et il essayait au maximum d’en conserver sa fonctionnalité. Il s’agissait d’objets banals manipulés de façon tout à fait quotidienne.
Lorsque Brecht expose « Three Chair Events » en 1961 à la Martha Jackson Gallery de New York, il dépasse le concept duchampien de Readymade en maintenant la fonctionnalité de l’objet exposé à tout un chacun. Il continuera à développer plusieurs « Chair Events » jusqu’en 1972. Cette exposition collective intitulée « Environments, Situations, Spaces » rassemblait également les œuvres de Claes Oldenburg, Robert Whitman, Jim Dine et Allan Kaprow.
« Je place Brecht juste après Marcel Duchamp et John Cage« , Ben Vaultier (dit Ben)
Un immense white cube, situé aux portes de l’Estaque sur le site de Saumaty, proposant une exposition de François Morellet voilà qui ne ne pouvait me laisser indifférente! En effet quelle belle découverte, un pur moment de grâce que cette visite du Box, ancien abattoir devenu lieu d’art contemporain sous l’impulsion d’un couple de collectionneurs, Marie-Hélène et Marc Féraud. Presque dix ans après l’exposition monographique que lui consacrait le Centre d’Art d’Istres en 2004, le maître de l’abstraction géométrique revenait dans la région. L’occasion de revoir une sélection d’œuvres autour du nombre pi, découvrir des pièces plus récentes ainsi qu’une série d’œuvres réalisées in situ « Les tamponnades ». Courrez-y sans perdre de temps cela se termine demain! Ne repartez pas sans le petit catalogue édité à cette occasion par les éditions P, parfaitement documenté et accompagné d’un texte de Serge Lemoine. (15€)
Fonds M-Arco, Le Box
Min – Anse de Saumaty – 765 Chemin du Littoral – 13016 Marseille
Cette exposition exceptionnelle rend hommage au célèbre architecte brésilien Oscar Niemeyer, à travers l’histoire de la construction de la ville de Brasilia, son œuvre maîtresse.
Le siège du Parti Communiste Français accueille l’exposition intitulée “Brasilia, un demi-siècle de la capitale du Brésil”, retraçant la construction et l’histoire de cette cité utopique et futuriste, depuis la grande plaine désertique et inhabitée du Planalto Central à son inauguration en 1960 puis à son inscription au Patrimoine de l’humanité en 1987. Chef-d’œuvre de l’architecte Oscar Niemeyer et de l’urbaniste Lucio Costa. Brasilia représente l’un des événements architecturaux majeurs du 20ème siècle.
À travers un ensemble de documents inédits, objets rares, photographies historiques et maquettes, l’exposition témoigne de la pensée moderniste de ses bâtisseurs tout en leur rendant hommage. Le siège du Parti Communiste Français a lui-même été construit par Oscar Niemeyer, entre 1966 et 1971, véritablement achevé en 1980, et classé monument historique en 2007.
Cette exposition a été conçue dans le cadre des commémorations du cinquantenaire de la capitale, fêté en 2010.
à voir jusqu’au 29 juin au siège du Parti Communiste Français à Paris, lieu historique construit et entièrement aménagé par Oscar Niemeyer.
Marcel Breuer était à l’honneur cet été à la Cité de l’architecture et du patrimoine avec l’exposition rétrospective conçue par le Vitra Design Museum et jusqu’à dimanche 29 septembre 2013 avec l’exposition que lui a consacré la Villa Noailles, à Hyères. Longtemps considéré uniquement comme un designer, Marcel Breuer bénéficie d’un regain d’intérêt et s’impose aujourd’hui comme un architecte designer. Aborder son œuvre en accordant une égale importance aux deux disciplines – design et architecture, est peut-être l’aspect le plus intéressant du personnage, et ce qui le rend véritablement représentatif de la pensée moderne.
Marcel Breuer (né en 1902 à Pècs en Hongrie – mort à New York en 1981). Formé au Bauhaus puis enseignant, Walter Gropius lui confie la conception du mobilier du Bauhaus à Dessau. À cette occasion, il travaille pour la première fois avec des tubes d’acier, et crée ainsi la chaise B3 Wassily et le tabouret B9…dossier-presse-cite-archi ; dossier-presse-villanoailles.
– Catalogue « Marcel Breuer à la Villa Noailles », Stéphane Boudin-Lestienne, Alexandre mare, 46p., 15 €
– Catalogue « Marcel Breuer. Design and Architecture » (épuisé)
Alexander von Vegesack, Mathias Remmele (dir.), Vitra Design Museum, 2003, angl., 62 €.
– Beaux-Arts Magazine, hors-série, février 2013, Sophie Flouquet et Vincent Huguet,34 p, 9 euros.
Dans le domaine architectural, son chef-d’œuvre, manifeste de la modernité, restera la villa E 1027 (E pour Eileen, 10 pour J de Jean, 2 pour B de Badovici et 7 pour G de Gray) conçue à Roquebrune-Cap-Martin en 1926, en complicité avec l’architecte roumain Jean Badovici. Après avoir été largement oubliée par le corps architectural pendant de longues années, elle a connu un regain de popularité à la fin de sa vie. Aujourd’hui, elle fait partie du “Panthéon” des architectes et designers qui ont marqué cette discipline de leur empreinte. En témoignent les expositions posthumes et les classements au titre des monuments historiques de certaines de ses œuvres et les expositions qui lui sont consacrées actuellement.
A voir
“Eileen Gray” Centre Pompidou jusqu’au 20 mai
“Eileen Gray, figure de l’architceture moderne à Menton” Hôtel Adhémar de Lantagnac, Menton, jusqu’au 18 mai.
A lire
“Eileen Gray” par Caroline Constant, édition Phaïdon.
“Eileen Gray, sa vie, son œuvre” par Peter Adam, édition de La Différence.
A l’occasion de la collaboration de la Maison Martin Margiela avec H&M, retour sur un créateur qui me fascine depuis son exposition en 1992 au Musée Boijmans van Beuningenest de Rotterdam. Il y présentait une rétrospective de ses vêtements les plus caractéristiques, après les avoir soumis à un bain de diverses bactéries, et en les exposant à l’extérieur dans les jardins du musée. Leur aspect, de ce fait, était différent chaque jour.
Voilà l’article (conservé précieusement sous blister!) d’Elisabeth Lebovici que je lisais religieusement chaque semaine dans les pages « Culture » de Libération. « Margiela, du moisi dans le froufrou »
Le couturier Martin Margiela expose un vrai projet artistique à Rotterdam, au Musée Boijmans van Beuningen, jusqu’au 17 août 1997. Le plus gros de l’exposition Margiela tient en une seule rangée de vêtements, disposée en ligne, derrière la baie d’un pavillon de verre du musée. La salle est vide, donc, et les vêtements, suspendus sur fond de jardin et de verdure, de nuages et de bleu, sont à l’air libre. Et surtout: à contre-jour, entre vitre et ciel. 18 ensembles de vêtements, témoignant des 18 collections de Martin Margiela, couturier flamand qualifié de «majeur» depuis qu’il a taillé, réassemblé, réajusté de vieilles sapes hétéroclites, de l’uniforme aux froufrouteries des puces en passant par le rouleau de Scotch, l’impression photographique d’un tissu sur un autre, l’enveloppe de teinturerie en cellophane ou, bien sûr, le patron en lin servant d’habitude à la fabrication, pièce vedette de la collection 1997. Depuis la fondation de «la maison» en 1989, Martin Margiela se dit né en 1977-80, moment de son passage à l’académie d’Anvers et il n’a jusqu’ici fait aucune apparition publique. Option évidemment respectée par l’exposition, sobrement accompagnée d’un petit journal marqué de définitions du dictionnaire («cloth’ing»; «white»; etc.) et des lignes de contour permettant de reconnaître chacun des ensembles de vêtements (et sa paire de chaussures idoine) choisi pour identifier l’une des 18 collections passées en revue. En fait, ce ne sont pas des vêtements, mais leurs doubles, laissés en blanc, passés entre-temps dans les mains d’un microbiologiste, qui les a «traités» avec des bactéries ou des champignons. Incubées convenablement, ces bactéries (rouge, rose, jaune, ou mousse verte) ont déposé des marques, des dessins, un poudrage, des salissures, des touches, des taches comme on voudra lesquels, au séchage des pièces à l’air libre (d’où leur exposition au dehors), produisent un bel effet de sensations colorantes, comme aurait dit Cézanne. Qui changera durant tout le temps de l’expo, évidemment. Cette forme de renversement qui accorde une valeur hygiénique, voire bénéfique à la salissure ou la moisissure est, comme on sait, celle dont on fait les bons yoghourts.
Ce qui inspire manifestement Margiela, dans son art de couturier même (il va désormais aussi le mettre au service du très convenable Hermès), c’est moins l’aspect patrimonial du vêtement («la couture, c’était mieux avant»), qu’en quelque sorte, sa valeur d’usure, qu’il aborde sans le moins du monde y mettre de répulsion.
LEBOVICI Elisabeth, article du 4 août 1997, Libération.
Une collaboration unique avec H&M
A cette occasion, la maison Martin Margiela a choisi, non pas de créer une nouvelle collection « capsule » inédite, comme c’était le cas avec les précédentes enseignes (Sonia Rykiel, Marni, Comme des garçons…) mais de rééditer des vêtements et accessoires iconiques de Maison Martin Margiela. Le concept du génial créateur belge était bien présent, malgré son absence depuis 2009 au sein de la maison ! C’est la raison pour laquelle ce jeudi 15 novembre » je n’étais là pour personne »! Le lookbook publié dès le 17 octobre, ma sélection était faite. Malgré une attente de près d’1h30 ce fut un très agréable moment à papoter chiffons. Une fois à l’intérieur, il n’y avait plus qu’à se servir…d’autant que nous n’avions montre en main que 15 minutes essayage et paiement compris (jubilatoire!). Tout cela dans un calme olympien et une bienséance exemplaire. A moi blaser, sac, collier…un rêve éveillé!
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[BÉABA] Martin Margiela
Anonymat
Martin Margiela est l’un des créateur les plus secrets du monde de la mode. Il ne fait plus d’apparition publique depuis 1994, et ne se laisse jamais photographier, ne donne aucune interview directement. Il répond aux questions posées par fax ou par mail.. Il ne s’exprime jamais en son nom propre mais toujours au nom du collectif que constitue son entreprise. Aucune photo de l’homme mystérieux ne circule à part une qui date (pas très difficile à trouver!). Très vite, il a l’idée de pousser cette « impersonnalisation » à l’extrême… Ses vêtements portent alors des étiquettes blanches ou numérotées sans jamais mentionner la marque, ce qui fera sa gloire!
Blanc
C’est sa couleur fétiche dans toutes ses nuances, dans ses ateliers tout est blanc, les murs, les sols, les meubles et même les blouses du personnel.
De manière cohérente, la griffe a évolué, grandit, si bien qu’aujourd’hui, outre les collections initiales, 0 (artisanale) et 1 (femme); entre les accessoires, les objets, les chaussures, les « garde-robes » y compris masculines, la maison compte 23 lignes.
Défilés
Lors de son premier défilé, il fit marcher ses mannequins dans de la peinture rouge pour laisser des traces tout au long du podium. Ses défilés ont souvent été hors normes : ils pouvaient par exemple se dérouler dans des lieux atypiques, tels qu’un terrain vague de Paris, une station de métro (1992), ou bien étaient éclatés en plusieurs lieux. Plusieurs fois, il n’a pas organisé de défilé, se contentant de projeter un film.
Il refusait aussi le star système du mannequinat, caractéristique des années 1990. Chez lui, les mannequins défilaient quasi anonymes, le visage caché, afin que l’attention se concentre sur les vêtements. Une seule fois, il déroge à cette règle en embauchant, pour les photos de la collection automne-hiver 1999, l’un des mannequins alors les plus demandés : Stella Tennant, enceinte à cette époque.
Evolution
Pendant huit saisons, jusqu’en 2004, Martin Margiela fut également le styliste de la maison Hermès.
La collaboration du créateur avec Hermès entre 1998 et 2003 va marquer un véritable tournant pour la marque qui sera alors reconnue par un plus large public. En 2002, la marque connaît un nouvel essor, avec l’entrée du groupe Diesel dans son capital, en tant qu’actionnaire majoritaire. En 2000, la marque inaugure une première boutique à Tokyo. Suivront en 2002, Bruxelles et Paris. En 2004, la première boutique de Londres ouvre ses portes, dans un atelier d’artiste.
Aujourd’hui, Maison Martin Margiela s’articule autour de 32 points de vente mono-marque et plus de 500 boutiques multi-marques sur les cinq continents.
En 2009, Martin Margiela quitte sa maison et le monde de la mode, sans laisser d’adresse!
En 1984, il travaille comme assistant de Jean Paul Gaultier jusqu’au lancement de sa propre marque Maison Martin Margiela en 1988 qu’il fonde avec Jenny Meirens.
Style (mais il préfère parler de Thème)
Comme l’oversize ou le trompe-l’œil. Retravailler et développer la structure et la construction du vêtement ont toujours fait partie intégrante de son processus créatif : c’est l’essence même de son travail. Des vêtements coupés vif, des réutilisations de pièces anciennes, des jeans peints… Il crée depuis le début des pièces uniques totalement artisanales, faites d’objets ou des vêtements récupérés. Chaque saison des replicas sont proposés : vêtements chinés dans le monde entier, explicitement et intégralement reproduits à l’identique, et vendus comme tels.
Ryo Takemasa (né à Tokyo en 1981) est un talenteux illustrateur japonais. J’aime son esthétique minimaliste et rétro, ses couleurs traitées le plus souvent en aplat tout en suggérant la texture, ses lignes austères et l’esprit vintage des situations…
Impossible de ne pas avoir une pensée pour Marianne Westman et Mirolsav Sasek que le jeune illustrateur japonais connaît probablement. Des paysages urbains, des scènes de rue, des légumes, des insectes sont cadrés de manière très différentes : tantôt frontal, en plongée, en hors-champ, au grand angle… le tout stylisé à l’extrême dans un tradition typiquement japonaise. Travail à suivre de près!
« Au-delà des silhouettes de la dernière collection Céline Automne/Hiver 2012-2013, c’est sans conteste l’attitude low profile de Phoebe Philo qui risque de marquer le plus durablement les esprits. Enceinte de son troisième enfant, la styliste la plus en vue du moment a en effet pris le risque de troquer son traditionnel défilé contre une présentation intimiste…(uniquement 22 tenues)
Depuis ses débuts chez Céline, celle qui parvint à convertir le monde de la mode au style minimaliste chic n’hésite pas à faire passer son épanouissement personnel avant les exigences du milieu. Un choix osé, qui ne l’a cependant pas empêché de livrer une fois de plus une collection parfaitement adaptée aux goûts de sa clientèle.
Ce faisant, la discrète Anglaise prouve que normalité et succès ne sont pas aussi antinomiques que ce que la sphère mode voudrait nous faire croire. Réduit à l’essentiel, le vestiaire Céline de saison n’en demeure en effet pas moins en prise directe avec les envies sporty/chic/radicales de la jeune femme d’aujourd’hui… » (Tendance Mode)
« Oh pop-up Hourra! », c’est en effet le cri que nous pourrions lâcher à l’annonce de la venue de David A. Carter à Marseille dans les murs de l’Alcazar. De là à en faire le titre de l’exposition… Cela étant, Save The Date.
Jeudi 25 octobre 9h30 : rencontre avec les deux artistes [salle de conférence] 12h : inauguration officielle, ventes et dédicaces par les deux artistes. Exposition du 25 octobre au 22 décembre de Philippe UG, France et David Carter, Etats-Unis. [Salle d’exposition/Alcazar]
Topo : On trouve dès le Moyen-Age des manuscrits anatomiques avec des languettes à soulever. Jacques Desse situe en 1524 le premier livre à système, la Cosmographie de Pierre Apian. Pour les enfants, c’est les Harlequinades de Pierre Sayer, libraire à Londres, en 1770.
A partir des années 1980 l’innovation vient de l’Amérique grâce Waldo Hunt et à l’équipe d’Intervisual Communications. C’est dans cette très grande école américaine d’ingénieur papier que se forment les plus grands noms : Ron van der Meer, Robert Sabuda ou David Carter.
Du confidentiel livre d’artiste jusqu’au succès mondial le livre animé prend de plus en plus de place dans l’édition jeunesse avec un succès qui ne se départit pas.
Aussi l’Alcazar propose de mettre en écho le travail de David Carter et de Philippe UG car si la qualité de leur travail est exceptionnelle dans le domaine, ils représentent aussi les deux aspects du livre Pop-up. Philippe UG a longtemps travaillé et continue à travailler dans le cadre du livre d’artiste tandis que David Carter vient d’Intervisual Communications.
Autour de l’exposition :
Des rencontres professionnelles, des ateliers pour enfants et pour adultes sont organisés autour de cet événement ainsi que des visites de classes. Chaque enfant qui visite l’exposition recevra un petit robot à monter soi-même, une première initiation à l’art du pliage et du pop-up.
En partenariat avec la librairie Imbernon, le syndicat des architectes des bouches du Rhône, le Consulat des Etats-Unis.
* Attention l’inscription à la conférence est fortement conseillée appeler le 04 91 55 90 00 standard de la bibliothèque, demander le service « l’Ile aux livres », prenez votre mal en patience car la bibliothèque est fermée jusque au 11 décembre et du coup tout est encore plus compliqué que d’habitude!
Plus qu’1 we, journées du patrimoine de surcroît, pour découvrir la très belle exposition de Jacques Villeglé au mac de Marseille, en plus c’est gratuit car la climatisation est en panne depuis plus d’un mois! Vous (marseillais) n’avez aucune excuse! Un très bon moment que vous ne pourrez prolonger en achetant le catalogue édité par les Musées car il est en rupture de stock! Dommage, vous pourrez par contre repartir avec l’affiche de l’expo pour la somme de 2,74 € très précisément, non ceci n’est pas une blague ! Un bon moment je vous dit!
L’exposition aborde de manière thématique le parcours de l’artiste : l’éclatement typographiques, les grandes compositions abstraites colorées, la série des 3615, les graffiti politiques….
Jacques Villeglé se définit comme un flâneur urbain non comme un auteur de « ready-made », même s’il n’intervient pas (sauf exception) sur les affiches qu’il prélève dans les rues pour les maroufler sur toile. Son travail consiste plutôt à laisser émerger du chaos urbain les beautés cachées dans les épaisseurs de papier déchiré par des mains anonymes.
Au croisement de mouvements aujourd’hui « historiques » tels le Nouveau Réalisme, le Lettrisme ou l’Internationale Situationniste, le travail de Villeglé, reste ancré plus que jamais dans l’actualité. C’est l’histoire de notre société restituée à travers ses murs, cet environnement visuel quotidien, qui réactive ici notre mémoire de façon critique, mais aussi ludique.
Jacques Marie Bertand Mahé de La Villeglé, dit « Jacques Villeglé » est né en 1926 à Quimper, il vit et travaille à Paris.
Exposition Jacques Villeglé [mac] musée d’art contemporain de Marseille 69, avenue d’Haïfa – 13008 Marseille
du mardi au dimanche 10h – 18h 22 juin – 16 septembre 2012
Commissariat : Henry Périer, Marianne le Métayer et Thierry Ollat
L’été prochain je voudrais être un homme juste pour porter la fabuleuse collection Jil Sander printemps-été 2013! Bermudas jupe-culotte, pantalons cigarette courts purement sixties, motifs géométriques, couleurs essentielles, barettes dans les cheveux un rien ébouriffés, derby bicolores, col boutonnés, just perfect! Et cerise sur le gâteau un petit clin d’œil à Mondrian avec une série de cardigans émaillés de lignes droites et de couleurs vives (vert en sus on lui pardonne!).
Après sept ans d’absence, la grande dame de la mode que j’admire vous l’aurez compris, l’allemande Jil Sander (qui va sur ses 68 printemps) signe son grand come back sur les podiums de la Fashion Week milanaise avec une collection homme fidèle à son esprit de précision, de pureté et de minimalisme. J’adore!
Parution de la très belle monographie de Laurent Perbos aux éditions Sextant et Plus. L’occasion de découvrir ou mieux connaître ce travail à la fois ludique et radical, tant formel que coloré, maintenu le plus souvent dans un équilibre précaire. L’artiste bordelais installé à Marseille joue avec les codes de l’art autant que ceux du sport, souvent à la frontière du design, tout en interrogeant notre rapport à l’espace et aux objets du quotidien avec un sens de l’humour non dissimulé.
rdv mercredi 6 juin à partir de 18h à la Librairie du Centre Georges Pompidou pour une séance de dédicaces
Textes de Jean-Paul Gavard-Perret, Jean-Marc Huitorel, Emmanuel Latreille, Michel Poitevin et Isabelle Queval.
Bilingue français / anglais
19 x 26 cm – 160 pages
Prix public : 28 euros
Watt, regroupement de 4 talentueux créateurs de luminaires, anciennement installés dans le quartier des Réformés, a migré depuis déjà quelques mois boulevard de la Corderie dans un lieu époustouflant! Courrez-y affaire d’y dégoter la lampe de vos rêves, sur pied, suspendue, en applique…une pièce unique que vous ne pourrez retrouver chez votre voisin! D’autant qu’en ce mois d’avril, le Watt a invité l’artiste Romain Chevrier a s’immiscer dans l’univers étincelant de ces messieurs.
Il y expose des peintures de grands formats traitées en all-over représentant des façades d’immeubles marseillais caractéristiques de la seconde moitié du 20ème siècle. Pour le férus d’architecture on y retrouve « la Cité Radieuse » de Le Corbusier que l’on ne présente plus, un immeuble de la « Grand’rue » proche du quartier du Panier et de l’hôtel de ville dans le style de Ferdinand Pouillon, et les tours Labourdette, trois immeubles d’habitation de 18 étages construites en 1962 par Jacques-Henri Labourdette dans le quartier Belsunce/Centre bourse que Romain Chevier fusionne subtilement en seul et même tableau.
A l’ère d’une reproductibilité technique tout azimut , la pratique picturale surannée de Romain Chevrier se justifie tant par son point de vu que par le travail de reconstruction perspectif et architectural qui abouti à de réelles fictions.
126 ans tout rond que naissait le grand Ludwig et c’est Google qui nous fait une piqûre de rappel par cet intéressant visuel (dessin du Crown Hall de 1956) pour le moins minimaliste. En effet, n’est-ce pas un clin d’œil à l’auteur du « Less is More » que de savamment dissimuler le mot même de Google sur la la page d’accueil en hommage au grand maître. Ludwig Mies van der Rohe, architecte allemand (1886-1969), fut entre autre le directeur du Bauhaus à Dessau et Berlin de 1930 jusqu’à sa fermeture en 1933. L’occasion de lire ou relire sa bio sur wikipédia et de voir ou revoir ces créations d’une parfaite modernité (ma préférée la Farnsworth House!).
9 constructions / 9 architectes et 9 univers radicalement différents les uns des autres pour 9 propositions pour habiter. Des « édifices destinés à l’habitation », difficile en effet d’employer le mot maison au regard notamment de la construction de plus de 400 m2 de Rudy Riciotti. D’ailleurs comment habiter au quotidien une telle surface serait un bon sujet de réflexion mais c’est un autre sujet. Ici les photos sont belles, l’accrochage est parfait (comme d’habitude) la scénographie intéressante pour partie mais un bémol, les tables de « tendance » qui permettent d’appréhender les univers respectifs des architectes qui nous tiennent à distance. Des livres et des objets « non » sous vitrine que l’on est tenté de feuilleter et de toucher s’offrent à nous mais seulement pour une lecture très dirigiste, des documents inaccessibles donc mais à portée de main et cela est très frustrant!. Cela étant c’est davantage sur le contenu que je reste sur ma faim ou plus exactement en surface. Impossible pour moi d’en lire le réel processus de création comme indiqué et encore moins d’en distinguer les mécanismes de pensées! Pas assez d’éléments tangibles… Je suis impatiente d’interroger mes amis architectes qui eux auront probablement une lecture plus fine de l’ensemble…
Cela ne m’a pas empêché d’apprécier tout particulièrement la proposition de Boyd Cody en Irlande. Une « modeste » maison de 100m2 qui n’est pas sans rappeler la maison de verre de Philip Johnson bien qu’il ne l’évoque pas! L »agencement intérieur ne me conviendrait pas mais je saurais m’en contenter!
HORAIRES Ouvert tous les jours sauf lundis, mardis et jours fériés, de 13h à 18h. Le vendredi, ouvert en nocturne de 15h à 20h.
A noter (pour ceux qui ont la chance d’être sur place en ce qui me concerne mes vacances sont terminées!) autour de l’exposition le samedi 17 mars à 14h30 une visite de l’exposition en compagnie de Florence Sarano, commissaire de l’exposition.
Et bien oui il est à moi ! posé sur les rayonnages de ma bibliothèque depuis 2 jours. Un cadeau de mariage inattendu et différé qui me comble d’autant que nous prévoyons notre Honeymoon Trip en Californie pour le printemps… C’est pourquoi généreusement, je me suis dit qu’un post sur le sujet ne serait pas sans déplaire aux férus d’architecture moderniste de la côte ouest.
Petit topo.
Le Case Study Houses Program (1945-1966), moment d’innovation exceptionnel dans l’histoire de l’architecture américaine, demeure unique à ce jour. Ce programme, concentré sur la région de Los Angeles et supervisant la conception de 36 prototypes de maisons, visait à rendre abordables les plans de demeures modernes faciles à construire pendant le boom du bâtiment d’après-guerre.
L’initiateur et animateur du programme était le rédacteur en chef du magazine Arts & Architecture, John Entenza, champion du modernisme, qui possédait les relations nécessaires pour attirer certains des plus grands talents de l’architecture comme Richard Neutra, Charles et Ray Eames ou Eero Saarinen. Essentiellement expérimental, ce programme généra des maisons conçues pour redéfinir le logement moderne qui ont profondément influencé l’architecture américaine et internationale pendant toute la durée du programme et jusqu’à aujourd’hui.Ce livre, pour ne pas dire bible, édité par TASCHEN offre une impressionnante rétrospective de ce programme grâce à une documentation très fournie, de superbes clichés d’époque et, pour les maisons qui existent encore aujourd’hui, des photos récentes accompagnées de nombreux plans et dessins.
L’expo est passée et j’aurais adoré la voir, dommage, mais pour info :
C’est au cours d’une balade nocturne dans la capitale que Marcelo Joulia, driecteur de la Naço Galerie à Paris, tombe sur Jeremy Edwards, designer anglais de 40 ans. Cet artiste décalé sillone les rues de la ville à la recherche de meubles voués à la déconstruction, pour les retaper et les recycler sur place. Marcelo Joulia est séduit par l’audace et la créativité de l’artiste l’invite à présenter une exposition dans sa galerie.
Le concept : Des meubles réalisés à partir d’autres meubles abandonnés dans la rue. L’artiste applique au design les règles de l’open source : partages des idées, compétences, gratuité. Du pur Street Art, poétique et généreux, qui fait un pied de nez au design dogmatique.
Pauvreté de matériaux, de moyen, happening urbain, réintégration dans le circuit de meubles voués à la destruction, don…Jeremy Edwards illustre parfaitement la tendance de recyclage dans le design.
» La forme et la nature des objets créés immédiatement, spontanément sur place, sont déterminées par les matériaux disponibles sur le moment, l’endroit où je les ai trouvés et des outils sommaires à disposition. Une fois les objets créés, ils sont laissés libres, sur place, à disposition de tout un chacun. » explique Jeremy Edwards.
« Meuble libre » par Jeremy Edwards – du 1er décembre 2011 au 30 janvier 2012
Quand Baos s’en va faire un tour chez Youshou, le nez des nouvelles tendances enfantines, forcément c’est le coup de coeur assuré ! Ce sont les patchwoks en Tartan de Pakhuis Oost qui ont ma préférence. Ses doudous sont à croquer, surtout le faon jaune tout triste et l’ours rouge qui nous tend les bras. Mon préféré le ballon multicolore, je le veux !
Une texture douce et moëlleuse, des couleurs gaies pour une balle-doudou que les petits vont adopter illico pour jouer et se câliner. A 26 euros, sûr que le Père Noël sera sympa !
Parce que je suis une fan inconditionnelle de ce grand Monsieur , quelques rappels sur sa conception du bon design. Dieter Rams (1932 dans le Wiesbaden, Hesse) est un des designers allemands les plus influents du XXème siècle, appartenant à l’école fonctionnaliste du design industriel il est l’anti-stylisme et l’anti-gaspillage par excellence. Il a imposé le nom de Braun dans les domaine des appareils domestiques des années 50, en produisant des gadgets électroniques remarquables à la fois pour leur esthétique austère et leur ergonomie. Il a introduit l’idée du développement durable dans le design dans les années 1970, tout en étant tout à fait conscient que la production de Braun et de Vitsœ pouvait contribuer au problème.
Tout bon design:
Est innovateur
Fournit une utilité à chaque produit
Est esthétique
Fait un produit compréhensible
Est discret
Est honnête
A une valeur à long terme
Conçoit chaque détail avec une précision exhaustive
Un lot de meubles provenant exclusivement de Chandigarh en Inde seront à l’honneur chez Leclere le jeudi 3 novembre 2011 à 14h30. Tous les fans des 2 cousins comme moi seront de la partie pas pour lever la main malheureusement mais pour observer à combien partiront ces petites merveilles et surtout profiter des jours d’expo pour les approcher de tout près! Egalement une très belle série de photo de Louis Sciarli qui documentent dans le moindre détail la vie quotidienne au sein de la cité radieuse (postier, laitier, livreur de glace, école maternelle, toit terrasse enneigé, jeux dans la piscine…).
Leclere-Maison de ventes
5, rue Vincent Courdouan – 13006 Marseille
contact@leclere-mdv.com – Tél. : 04 91 50 00 00
Expositions publiques:
Vendredi 28 octobre de 10h à 19h, Lundi 31 octobre de 10h à 19h, Mercredi 2 novembre de 10h à 19h, Jeudi 3 novembre de 10h à 12h
Le département Design de la maison de ventes aux enchères Artcurial, présente une vente exceptionnelle de la “Structure nomade ” de Jean Prouvé et des pièces de mobiliers historiques de Charlotte Perriand, Le Corbusier, Jean Prouvé et Pierre Jeanneret.
En 1957, Jean Prouvé (1901-1984) réalise un ensemble de trois bâtiments pour un groupe scolaire à Villejuif, en région parisienne. Démontés dans les années 60, Le pavillon « bleu » deviendra à Massy l’agence de l’architecte Maurice Silvy, ancien collaborateur de Jean Prouvé, le pavillon « rouge » une chapelle à Quiberon (Bretagne), tandis que le reste en partie détruit sera restauré pour une exposition au centre Georges Pompidou lors de la rétrospective Jean Prouvé en 1991.
La “structure nomade”, est composée de cinq béquilles asymétriques et vingt-cinq poteaux perforés, l’ensemble en tôle d’acier pliée et laquée “Rouge Corsaire”. Dimensions : 17,5 m x 9,77 m x 3,05 m
Estimation : 1 500 000 – 2 500 000 €. Ce bâtiment à été inscrit en 1989 à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
Autour de cet “objet-événement”, seront présentées une dizaine de pièces de mobilier de Jean Prouvé dont le Fauteuil Grand Repos seul exemplaire sur le marché, les deux autres faisant partie des collections du centre Georges Pompidou et du musée Vitra en Allemagne.
Plus exotiques, seront présentés pour la première fois à la vente un ensemble de pièces de Charlotte Perriand issues de l’immeuble Air France de Brazzaville au Congo, ainsi que quelques rares pièces de Le Corbusier et Pierre Jeanneret provenant de Chandigarh au Penjab ou encore les portes de Jean Prouvé venant du palais des Congrès de Royan.
Vente aux enchères
24 octobre 2011
Artcurial, Hôtel Marcel Dassault, 7 rond-point des Champs-Élysées, 75008 Paris
C’est mon coup de cœur du jour, Space Vintage Boutique. Le shop existe depuis 6 ans à Marseille installé au numéro 2 rue de la Grande Armée, à 2 pas de la Canebière, 2 pas de la Gare et 2 pas de chez moi! Un accueil chaleureux et une sélection hyper pointue What Else!! Petites robes vintage, vestes, manteaux, sacs, lunettes, chaussures…Il y en a pour tous les goûts et toutes les tailles, même pour les garçons… impossible de ne pas y trouver son bonheur. En ce mardi ensoleillé, moi j’ai trouvé le mien, une robe en maille des années 70 aux lignes 60 et un petit sac en cuir Pierre Cardin (mon chouchou).
Space Vintage Boutique
2 rue de la Grande Armée – 13001 Marseille
ouvert du mardi au samedi 11h-13h et 15h-20h tél. 04 91 62 92 79
L’œuvre hétéroclite d’Olaf Breuning puise dans les codes visuels de la culture de masse. Il mixe les origines, confronte les univers pour inventer une esthétique unique dans laquelle l’étrange se mêle à l’humour. Tout son art oscille ainsi entre le trouble et la distance. Ses effets ne sont pas vraiment spéciaux : les perruques, les déguisements, les postiches, le maquillage semblent affirmer leur échec à travestir avec exactitude la réalité.
S’inscrivant dans le cadre des recherches récentes de l’artiste sur son rapport à l’histoire de l’art moderne et contemporain, The Art Freaks se déploie dans l’espace via une quinzaine de bannières suspendues au plafond. Sur chacun de ces étendards est imprimée une photographie nous montrant un personnage dont le corps est peint à la manière d’un artiste emblématique (Francis Bacon, Louise Bourgeois, Damien Hirst, On Kawara, Yves Klein, Jackson Pollock, Vincent Van Gogh, Andy Warhol…). Olaf Breuning reprend ainsi une pratique, celle du body-painting, souvent à la limite du mauvais goût, à laquelle il donne comme une plus value artistique. Visant une sorte de paradoxale perfection du faux, ces pavillons questionnent notre rapport à ces images célèbres et l’esthétique engendrée par leur reproductibilité. Si l’on pense d’abord être en présence d’un cliché correspondant à ce que l’on connaît, une série de petits détails – comme bricolés – viennent miner cette impression : on se met alors à douter de notre propre faculté critique.
Olaf Breuning est né en Suisse en 1970, il vit et travaille à New York.
“SESSION 3 / OLAF BREUNING / THE ART FREAKS”
08 JUILLET 2011 – 18 SEPTEMBRE 2011
Palais de Tokyo – 13, avenue du Président Wilson à PARIS
Accueil des publics de midi à 21H tous les jours sauf le lundi.